L'internat notre Dame du Puy est un internat diocésain, qui propose à des garçons de vivre une vie d'équipe fondée sur les principes de l'évangile.

12;20;30! Le compte y est! Cette année encore ce sont 31 garçons qui se retrouvent au sein de l'internat.

De la 6è à la Terminale tout ce petit monde apprend à former une vie de famille. Ils appartiennent tous à une des 4 équipes de vie de l'internat, guidée par un aîné, un grand frère. La vie d'équipe n'est pas toujours facile, l'homogénéité est à construire, mais que c'est beau de les voir grandir ensemble!

5 des collégiens sont inscrits à la Chartreuse, 9 à St Louis, 1 à St Joseph en classe maîtrise et 1 à St Régis. 14 des lycéens sont à la Chartreuse et 1 à St Jacques de Compostelle. C'est une grande grâce que de pouvoir fonctionner avec les établissements de l'enseignement catholique et de pouvoir ainsi proposer des formations très diverses.

La maison ne manque pas de vie et d'animation! Un prêtre, ancien éducateur, me confiait que la présence des jeunes dans cette maison, était une joie pour lui, et qu'il y voyait un "clin Dieu". Beaucoup de prêtres qui y étaient retirés, avaient été éducateurs à la Chartreuse! Ainsi l'histoire continue.

Le carême 2016 à l'internat Notre Dame du Puy

Le carême est un temps que l’on n’aime en général pas énormément ! Il est souvent synonyme pour nous de privation, d’effort, bref il n’est pas très drôle et en plus il est très long ! Si nous voyons le carême de cette manière c’est que nous n’avons pas bien compris ce qu’il est en définitive. Le carême est avant tout un temps de préparation ! Préparation à la grande semaine, la semaine sainte. Durant cette semaine le Christ se donne dans l’eucharistie, dans le sacerdoce et sur la croix (source de grâce de tous les sacrements). Il donne sa vie sur la croix pour vaincre la mort et le péché et ressuscite pour nous donner accès à la vraie vie, celle de la grâce, celle de Dieu. Le carême est donc un temps de préparation au don de soi, au don de soi ultime qu’est le don de sa vie pour que celle-ci soit transformée par la puissance de la résurrection. Comme le Christ nous allons croiser le démon sur ce chemin qui nous poussera non pas au don de nous-même mais au repli sur soi, à l’égoïsme, à la mesquinerie… Le carême prend alors la couleur de préparation au combat spirituel. C’est comme si nous vivions pendant 40 jours une préparation militaire au combat pour la vraie vie. Dans un camp d’entrainement, les efforts qui nous sont demandés ne sont pas vues comme des contraintes, mais comme des prérequis nécessaires pour le bon déroulement de l’entrainement. Dans le carême c’est la même chose, les efforts ne doivent pas être vus comme des contraintes mais comme des prérequis nécessaire pour le bon déroulement de notre entrainement. Ecoutons le Pape nous donner ses « directives » pour le bon déroulement de notre préparation de combattant :

Le pape souhaite que « le Carême de cette Année Jubilaire soit vécu plus intensément comme un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu »

La miséricorde de Dieu transforme le cœur de l’homme et lui fait expérimenter un amour fidèle qui le rend capable d’être, à son tour, miséricordieux. C’est à chaque fois un miracle que la miséricorde divine puisse se répandre dans la vie de chacun de nous, en nous incitant à l’amour du prochain et en suscitant ce que la tradition de l’Église nomme les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Elles nous rappellent que notre foi se traduit par des actes concrets et quotidiens, destinés à aider notre prochain corporellement et spirituellement, et sur lesquels nous serons jugés : le nourrir, le visiter, le réconforter, l’éduquer. C’est pourquoi j’ai souhaité que « le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Face à cet amour, fort comme la mort (cf. Ct 8,6), le pauvre le plus misérable est celui qui n’accepte pas de se reconnaître comme tel. Il croit être riche mais, en réalité, il est le plus pauvre des pauvres. Et s’il est tel, c’est parce qu’il est esclave du péché qui le pousse à user de la richesse et du pouvoir non pas pour servir Dieu et les autres, mais pour étouffer en lui l’intime conviction de n’être, lui aussi, rien d’autre qu’un pauvre mendiant. Cet aveuglement est accompagné d’un délire orgueilleux de toute-puissance, dans lequel résonne, de manière sinistre, ce démoniaque « vous serez comme des dieux » (Gn 3,5), qui est à la racine de tout péché. Un tel délire peut également devenir un phénomène social et politique, comme l’ont montré les totalitarismes du XXe siècle, et comme le montrent actuellement les idéologies de la pensée unique et celles de la technoscience qui prétendent réduire Dieu à l’insignifiance et les hommes à des masses qu’on peut manipuler. Pour tous, le Carême de cette Année jubilaire est donc un temps favorable qui permet finalement de sortir de notre aliénation existentielle grâce à l’écoute de la Parole et aux œuvres de miséricorde. Si à travers les œuvres corporelles nous touchons la chair du Christ dans nos frères et nos sœurs qui ont besoin d’être nourris, vêtus, hébergés, visités, les œuvres spirituelles, quant à elles, - conseiller, enseigner, pardonner, avertir, prier - touchent plus directement notre condition de pécheurs. C’est pourquoi les œuvres corporelles et les œuvres spirituelles ne doivent jamais être séparées. Grâce à cette voie, "les hommes au cœur superbe", "les puissants" et "les riches", dont parle le Magnificat ont la possibilité de reconnaître qu’ils sont, eux aussi, aimés de façon imméritée par le Christ Crucifié, mort et ressuscité également pour eux. Cet amour constitue la seule réponse à cette soif de bonheur et d’amour infinis que l’homme croit à tort pouvoir combler au moyen des idoles du savoir, du pouvoir et de l’avoir. Mais il existe toujours le danger qu’à cause d’une fermeture toujours plus hermétique à l’égard du Christ, qui dans la personne du pauvre continue à frapper à la porte de leur cœur, les hommes au cœur superbe, les riches et les puissants finissent par se condamner eux-mêmes à sombrer dans cet abîme éternel de solitude qu’est l’enfer. Ne laissons pas passer en vain ce temps de Carême favorable à la conversion ! Nous le demandons par l’intercession maternelle de la Vierge Marie, qui, la première, face à la grandeur de la miséricorde divine dont elle a bénéficié gratuitement, a reconnu sa propre petitesse (cf. Lc 1,48) en se reconnaissant comme l’humble Servante du Seigneur (cf. Lc 1,38). (message du pape pour le carême 2016)

La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute-puissance consiste justement à faire miséricorde. Ces paroles de saint Thomas d’Aquin montrent que la miséricorde n’est pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression de la toute-puissance de Dieu. C’est pourquoi une des plus antiques collectes de la liturgie nous fait prier ainsi : « Dieu qui donne la preuve suprême de ta puissance lorsque tu patientes et prends pitié ». Dieu sera toujours dans l’histoire de l’humanité comme celui qui est présent, proche, prévenant, saint et miséricordieux » (bulle d’indiction du jubilée de la miséricorde 2015-2016)

Il y a 14 œuvres de miséricorde, 7 corporelles et 7 spirituelles. Les premières reprennent les indications des évangiles, notamment le chapitre 25 de Matthieu :«Donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts». Les œuvres spirituelles forment une très belle liste de gestes très concrets et ordinaires qui touchent tous les domaines de notre vie amicale, familiale, professionnelle ou ecclésiale : «Conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts»

Je vous propose de regarder les œuvres de miséricorde et de voir comment nous pouvons nous les appliquer à nous même, internat ou personnellement.

L’œuvre de miséricorde

Vers les autres, effort perso

Pour l’internat

Donner à manger aux affamés

Partager – aumône

Attention au gaspillage, attention à bien prendre de tout. Respect du jeûne et de l’abstinence des vendredi. Pas de nustikao le mercredi.

Donner à boire à ceux qui ont soif

Partager – aumône

Pas de jus le vendredi.

Vêtir ceux qui sont nus

Don aux pauvres (parents)

Soin des affaires, rangement

Accueillir les étrangers

Racismes en tout genre

Plus de blagues racistes ! Pas de clan, se forcer à aller vers les autres, à parler avec tous.

Assister les malades

Visite de quelqu’un

Action dans un centre de soin ?

Conseiller ceux qui sont dans le doute

Parler de sa foi

Attention plus soutenue aux enseignements du mardi. Film éducatifs (Dimanche et jeudi)

Enseigner les ignorants

Aide les autres en étude

Application en étude, en cours, films culturels (d&j)

Avertir les pécheurs

Reprendre ceux qui font des bêtises, être courageux

Correction fraternelle !

Consoler les affligés

Avoir de la compassion, ne pas se moquer des autres.

Allers vers tous

Pardonner les offenses

Confession

Regarder les offenses contre l’internat en tant que famille (mauvais esprit, service, rangement, dispute)

Supporter patiemment les personnes ennuyeuses

Disputes, jalousie, colère…

Plus de disputes !

Prier Dieu pour les vivants et pour les morts

Prière personnelle, prière en chambre.

La messe du mercredi, les prières de la table, les prières communes.

 

Voici donc quelques « exercices » pour s’entraîner à se donner, car le but est bien là : se donner plus et mieux. Faire des « exercices » pour faires des « exercices », c’est aussi bête que de prendre le carême comme cure d’amaigrissement ! Je vous souhaite à tous un excellent temps d’entrainement, soyez des hommes ! Apprenez à vous donner vraiment ! N’ayez comme seul et unique modèle que le Christ, lui qui a fait de toute sa vie un don !